Je ne croirais pas me tromper si je dis que tout le monde, pèlerins, touristes, et habitants de Rome, connaît le château Saint-Ange. Un château riche en histoires et en symboles… Nous sommes dans la première moitié du deuxième siècle. L’Empire romain vit un apogée, les conquêtes ne sont plus nécessaires, l’empereur Hadrien règne. Ils favorisent la culture et les arts, il ne signe pas de nouvel édit de persécutions contre les chrétiens. Toutefois la persécution continue, les martyrs purifient toujours la terre de leur sang tandis que les romains s’engouffrent chaque fois plus profondément dans l’abîme du vice. Saint Pierre est mort il n’y a pas très longtemps (vers 65-67), il est enterré dans une nécropole au nord du Circus Vaticanus, lieu du martyre. Tout près de là, en 135, Hadrien décide de faire construire un mausolée pour sa gloire posthume et celle de ses successeurs. Le monument revêtu de marbre précieux est couronné d’une immense statue d’Hadrien. Plus tard, l’Empire s’écroule, de la boue du paganisme antique naît le lys de la chrétienté médiévale. Le mausolée devient tour à tour une place forte, un château, une prison (avec son mur d’exécutions) et ensuite une résidence des Papes qui iront s’y réfugier à plusieurs reprises en passant par le Passetto Borgo. Le château prit le nom de Saint-Ange suite à un miracle pour certains et une légende pour d’autres, lorsque l’ange saint Michel apparut à saint Grégoire le Grand au VIe siècle. En remettant son épée au fourreau, l’ange annonce que l’épidémie de peste…