Une journée ensoleillée, une température agréable, les oiseaux gazouillent, les chiens de race douteuse se promènent sans but, les gens vaquent aux obligations quotidiennes. C’est un 16 juillet comme les autres…
Dans une église, une activité silencieuse se déroule auprès de l’autel: on prépare la messe.
À l’heure prévue, 11 heures du matin, dans un tourbillon féérique de lumière transformée par les tons vifs du bleu du rouge, du vert et du jaune de grands vitraux, s’ouvre la procession d’entrée.
Un long cortège de prêtres et de diacres aux chasubles et dalmatiques bleus, couleur de la Vierge, se déplace majestueusement au pas cadencé. Le pas léger, mais assuré, sur le brillant plancher de marbre, ressemble plus à une image du Ciel : un cortège angélique se rendant auprès du Créateur pour l’adorer.
La messe commence, d’énormes nuages d’encens montent vers le ciel au rythme mélodieux du chant Flos Carmeli dont les paroles sont attribuées à saint Simon Stock. Les prières et les sacrifices des fidèles ici symbolisés montent doucement vers le crucifix suspendu au-dessus du maître-autel.
Tout cela constitue une merveille inimaginable se déroulant sous les yeux rêveurs du pèlerin qui a la grâce d’y être présent. Le roi Clovis se serait sûrement exclamé de nouveau, comme au jour de son baptême : ” Est-ce déjà le Ciel? “
C’est le 16 juillet, fête de Notre-Dame du Carmel à l’église de Notre-Dame du Rosaire des Hérauts de l’Évangile au Brésil…
Mgr João Clá Dias a célébré ce matin cette fête de grande importance pour les Hérauts de l’Évangile et la Société de vie apostolique Virgo Flos Carmeli, car elle étroitement liée à leur fondation et leur spiritualité.
Dans son homélie, il a retracé l’historique de la fête pour ensuite remonter aux origines du Mont Carmel, du saint prophète Élie, jusqu’à l’apparition de la Vierge Marie à saint Simon Stock. Tout cela en relation à la fondation de l’association.
juillet 11th, 2009
À chaque époque Dieu donne les remèdes les plus adéquats
6 Comments, Mgr João Clá Dias, by Arautos do Evangelho.XVe dimanche ordinaire
Évangile de Marc 6, 7-13
Mgr João S. Clá Dias
Le monde moderne n’a pas moins besoin d’évangélisation que l’ancien, mais parfois nous pouvons nous sentir désavantagés par rapport à l’époque passée si nous observons l’écrasant progrès du mal et le manque d’ouvriers pour annoncer la Bonne Nouvelle. Où sont les nouveaux apôtres capables de faire des miracles, comme ceux d’antan, d’expulser les esprits immondes et prêcher la pénitence?
Dieu donne toujours les remèdes les plus adéquats aux maux de chaque époque. Lorsque Jésus a convoqué les douze, il était plus convenable pour le bien des âmes de réaliser des miracles prodigieux afin de prouver la véracité de la doctrine admirable qu’ils annonçaient.
Et aujourd’hui? Quels sont les admirables miracles que doivent réaliser ceux qui se dévouent à l’apostolat pour porter les âmes à la conversion? Peut-être que les miracles ne produisent pas en notre époque – si sécularisée – le même effet qu’aux temps apostoliques. Le « miracle » que doivent faire les authentiques évangélisateurs consiste à annoncer Jésus-Christ par un témoignage de vie sainte, c’est-à-dire, de pratiquer la vertu, en aspirant à la sainteté et en méprisant les sollicitations et les illusions enchanteresses du monde. Voilà le miracle qui sera capable d’impressionner notre monde sécularisé, car la pratique stable des dix commandements n’est pas à la portée des simples forces naturelles de la volonté humaine, comme nous l’enseigne le Magistère ecclésiastique; il faut que la grâce sanctifiante divinise l’homme et le fasse œuvrer et vivre à la recherche de la perfection. Voilà le prodigieux miracle qui pourra renverser l’incrédulité et l’indifférence de nos contemporains, comme nous l’ont rappelé tant de fois les derniers Papes, et comme l’avait déjà enseigné le concile Vatican II en se référant à l’apostolat des laïcs : « les laïcs deviennent les hérauts de la foi aux choses que l’on espère (cf. Hébr. 11, 1), s’ils joignent résolument une vie de foi à la profession de cette foi. Cette évangélisation, véritable annonce du Christ proclamée par la parole et le témoignage de la vie, présente un aspect tout à fait caractéristique et possède une efficacité particulière du seul fait qu’elle est accomplie dans les conditions ordinaires de la vie courante.1 »
Suivons les sages recommandations du concile Vatican II en s’érigeant en véritables hérauts de la Bonne Nouvelle, tout comme les évangélisateurs des premiers temps de l’Église surtout par la « profession »d’une vie irréprochable et sainte, selon les admirables préceptes de l’Évangile. Ce n’est que de cette manière que la Nouvelle Évangélisation pourra vaincre la vague de sécularisme qui envahit la société moderne.
1 Lumen Gentium, 29
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